L’affaire Kaas, le drame judiciaire

Le soir commence à tomber sur la Normandie lorsque André Kaas franchit le portail de la maison familiale. Il revient d’une sortie au cinéma de Rouen avec ses quatre enfants : un dimanche ordinaire en apparence. Cependant, quelque chose cloche. Les chiens sont enfermés dans la buanderie et la voiture de Sylviane Kaas, mère et épouse, a disparu de la cour. À l’intérieur, le désordre règne, laissant rapidement à André Kaas et ses enfants l’évidence : un cambriolage a eu lieu. Mais où est Sylviane ?

Jérôme, 11 ans, découvre le corps de sa mère dans la chambre parentale. Le fil du téléphone a servi à l’étrangler et son corps est percé de trois balles. Les gendarmes font le tour des lieux, relèvent quelques empreintes et constatent que des objets de valeur ont disparu, mais qu’aucune porte ou fenêtre n’a été forcée, suggérant que Sylviane Kaas a sciemment ouvert à son/ses meurtrier(s). Nous sommes le 5 avril 1992 et l’affaire Kaas vient de commencer.

L’arme du crime se trouvait depuis plusieurs années dans la maison. Il s’agit d’une carabine Winchester .22 Long Rifle conservée au-dessus d’une armoire dans la chambre parentale : elle était justement là pour pallier à toute tentative de cambriolage ou d’agression. Elle fut malheureusement retournée contre sa propriétaire.

Les gendarmes, après leurs premiers constats, avancent une hypothèse : un ou plusieurs cambrioleurs auraient approché le domicile des Kaas sous un prétexte quelconque, incitant Sylviane Kaas à enfermer les chiens avant d’ouvrir la porte. Elle aurait ensuite tenté de se défendre avec la carabine, mais l’agresseur aurait retourné l’arme contre elle. Cependant, sans coupable, cette hypothèse reste impossible à vérifier.

Les expertises balistiques, bien que jugées « exhaustives », n’ont pas permis de déterminer avec précision le moment où les balles ont été tirées, l’angle de tir, et par conséquent, l’identité de la personne qui a appuyé sur la gâchette.

Les faux témoignages des prétendus « tueurs » prétendument engagés par André Kaas, selon la SRPJ, combinés avec une enquête partiale menée par des inspecteurs de police convaincus de la culpabilité du père excentrique, ont conduit à une affaire irrésolue pendant de longues années. Les agresseurs qui ont pénétré dans la maison des Kaas le 5 avril 1992 ont pu échapper à la justice, tandis que la famille Kaas attendait une enquête véritable. Peut-on encore découvrir la vérité sur l’affaire Sylvianne Kaas ?

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